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Tableau récapitulatif
Les sensorialités s’appuient sur des contreparties stimulatives internes ou externes. Elles se divisent en plusieurs catégories : l'infraperception, la para-perception, la perception et la supraperception.L'infraperception produit l'exoproception, elle concerne les sensorialités telles qu’elles sont restituées sur nos capteurs. La paraperception rend compte des stimuli internes. Elle se répartit en deux modalités : l'endoconformation (provoquant les inventions sensorielles) et l'endoproception (respon-sable des perturbations sensorielles).
La perception se divise en deux modalités : la conformation (sensation des objets concrets et de leurs aspects) et la congruation (concerne la part qui est perçue concrètement dans une figuration).
La supraperception produit la simulation (la relation entre représentant et représenté s’appuie sur une (exo)proception commune mais non une confor-mation commune).
Les représentations sont des opérations qui supposent de construire un représentant accessible par les sens capable de faire surgir un représenté qui s’en distingue sensoriellement d’une manière ou d’une autre.
Elles se répartissent en Ensignation, Evocation, Figuration (constituée d'Insinuation, de Simulation et de Congruation) et en différentes Emprégnations.
L'ensignation établit un rapport arbitraire entre représenté et représentant. L'évocation une similitude entre domaines sensoriels distincts. La figuration regroupe des opérations différentes dont la simulation qui suppose une analogie infraperceptuelle entre le représentant et le représenté concernés. L’insinuation s’effectue entre un aspect représenté et son représentant sur un paramètre commun sans qu’ils partagent de stimuli externes identiques (par exemple, lorsqu’un contour carré représente dans une toile la circonférence d’un soleil par ailleurs simulé sur d’autres plans, notamment son éloignement dans le ciel). La congruation concerne les aspects concrets des objets figurés.
L'emprégnation conformative est à l’œuvre lorsqu’une relation de dépendance physique s’est établie entre les éléments d'une entité exposée devant nous et sa conformation préalable dont nous saisissons qu'elle a été déformée de manière irreversible pour provoquer un autre état du même objet. L'emprégnation figurative, en revanche, a lieu lorsque l’entité concernée fabrique une image d’elle-même qui lui devient étrangère sur certains aspects (et qui peut concerner n’importe lequel de nos sens), c’est-à-dire une trace distincte de cette entité en tant qu’elle va la représenter.
Philippe Gronon, Tableau noir, Columbia, New York, 2004-2007, photographie argentique N&B contrecollée sur aluminium, production pour l'exposition au Musée d'Art moderne et d'Art contemporain de Nice © adagp, Paris 2007.
